Une première canadienne. silence, on tourne

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Une première canadienne.

Silence, on tourne…une vignette historique à Saint-Donat

Le réalisateur québécois de renommée internationale, M. Richard Ciupka, et toute son équipe étaient de passage à Saint-Donat pour quelque trois jours en mars dernier, afin de tourner un court métrage d’une minute portant sur l’histoire du Canada.
Ces vignettes historiques, de Héritage Canada, sont en fait une première canadienne, et le Journal Altitude a pu rencontrer en primeur l’équipe de tournage.
‘’Ces vignettes sont réalisées afin de rehausser l’intérêt des Canadiens face à leur histoire’’, explique le réalisateur Richard Ciupka. Ce dernier insiste sur le fait que souvent, ce sont des événements méconnus qui sont relatés. Peu de gens savent par exemple, que c’est Jacques Plante qui a inventé le masque de gardien de but en 1950.
‘’Ou encore, le courage et le dévouement des sages-femmes au XVIIIe siècle’’, ajoute-t-il. C’est d’ailleurs de cette histoire qu’il est question ici, dons les scènes ont toutes été tournées à Saint-Donat. C’est l’histoire d’une sage-femme qui brave la nuit, la tempête de neige, le froid et les loups afin de venir en aide à une femme qui est sur le point de mettre au monde un enfant. Pour le plaisir des jeunes, Fanny Lauzier campe le rôle de l’ainée des enfants qui part chercher de l’aide pour sa mère.
Le rôle du bébé naissant est interprété par un tout nouveau Donatien, Isaac Riopel, fils de
Nathalie Roussy et de Patrick Riopel. Lors du tournage, Isaac n’était âgé que d’une semaine et
demie.

C’est Daniel Hansman, de Ciupka Films, qui a contacté Claude Lambert, collaborateur au Journal
Altitude, afin que ce dernier agisse comme consultant en patrimoine architectural. En d’autres
termes, Claude a guidé l’équipe tout au long du tournage, vers les personnes ressources, les
maisons et les paysages. Pendant deux semaines, tous deux ont fait une recherche intensive.

‘’Ce fut une expérience inoubliable, de dire Claude Lambert. Tout a passé vite, et c’est
aujourd’hui, avec du recul, que je revois tout ce qui est arrivé pendant plusieurs jours.’’

Ce dernier insiste sur le fait que M. Ciupka est un homme de grande gentillesse et de grande bonté. ‘’ Il a accepté, sans hésiter, que des gens comme vous et moi, se retrouvent sur le plateau de tournage’’, explique-t-il.

Des scènes ont donc été tournées dans le Parc du Mont Tremblant, à la rivière Bouillon, tout près du Château Montcalm, chez M. Claude Charbonneau (chemin Isidore) et chez M. Mindel sur la route 329 ou se trouve, outre la maison principale, une vielle cabane en bois rond. C’est à cet endroit que les scènes intérieures ont été tournées. Ajoutons également que les chevaux de l’Auberge Vitavi ont servis lors de quelques scènes, et que le forgeron Jean Rémy a fourni des objets antiques pour les besoins de la cause.

Cette histoire est la 14e vignette flamboyante tournée par Ciupka Films. En tout, cinq comédiens et plus de 40 techniciens. ‘’Mais comme le précise M. Ciupka, pour d’autres vignettes comme celle de Frontenac, il nous a fallu plus d’une centaine de figurants et cela a pris un mois à tourner.

Plus de 30 heures pour 60 secondes.

Une minute pour le tournage d’une vignette historique n’est guère long pour le spectateur mais pour toute l’équipe, c’est deux fois plus long à tourner qu’une publicité, c’est 40 fois plus cher à la minute que les Filles de Caleb, et cela demande environ 12 à 13 heures de travail par jour.

L’idée originale de ces vignettes historiques, filmées en 35 millimètres, est le fruit de l’imagination de la Fondation Bronfman. Poste Canada en est le commanditaire officiel

M. Ciupka a choisi Saint-Donat pour sa splendeur. ‘’On y retrouve des lacs ou nous n’apercevons aucun chalet et aucun fil d’électricité, tient-il à préciser. A Saint-Donat, ce n’est pas trop développé, et dans le Parc du Mont Tremblant, on trouve des sites naturels ou il n’y a aucune trace de civilisation.’’ ce dernier a été heureux de l’accueil des Donatiens et surpris de leur chaleur.

Source : Journal Altitude, avril 1991, Annie Lafortune