Voici, à partir d’un extrait de l’allocution de Mme Lise Desmarais, actuelle présidente de l’Apela, lors de la remise des certificats émérites à d’anciens présidents le samedi 17 octobre 2009 à la salle Jules-St-Georges de l’hôtel de ville, un résumé des premiers gestes de l’Apela. En 1963, année de présidence de notre premier récipiendaire, dans une missive à l’Association, signée par M. J. St-Georges, secrétaire-trésorier de la municipalité, on acheminait, suite à une demande exprimée à M. Yvon Forget, conseiller, un rapport d’inspection des systèmes d’épuration pour les établissements dont la liste avait été fournie. Il s’agissait des camps Aubertin, du Château du lac, de Powter’s Camp, de Bayview Camp et de Motel des Cascades.
En 1966, dans une correspondance, L’Association signifiait que l’analyse de l’eau effectuée au début du mois de juillet témoignait d’une situation alarmante. On indiquait également que depuis cinq ans, à maintes reprises, des demandes de contrôle de la situation à l’adresse de la municipalité et des autorités provinciales n’avaient pas porté fruit. On demande donc au ministère de la Santé d’intervenir. Ce qui fut fait. M. Le Sauteur, chimiste au service de Génie sanitaire et de l’Hygiène industrielle, est mandaté pour effectuer une étude.
En 1968, le ministère de la Santé informe l’Association que M. Tony Le Sauteur présentera le rapport de l’étude qu’il a réalisée avec son équipe sur la qualité des eaux du lac Archambault. Par la suite, le conseil municipal du maire Yvon Forget a créé, par résolution, la Commission sur la pollution des eaux. Ceci, afin d’examiner les moyens à prendre pour régler le problème de la pollution des eaux, particulièrement au lac Archambault. Ont siégé sur cette commission MM. Émile Granger, représentant le conseil municipal ; Yves Couvrette, représentant l’Association des propriétaires du lac Archambault ; Maurice Nielly, inspecteur municipal ; Tony Le Sauteur, chimiste et représentant le ministère de la Santé ; Roger Tétreault, ingénieur et représentant le ministère de la Santé ; Me Claude Simard, avocat et conseiller juridique (services gracieux).
Principales recommandations : l’engagement d’un inspecteur des bâtiments et inspecteur d’hygiène dans les limites de la municipalité ; l’adoption d’un règlement d’hygiène, de construction et d’entretien des installations septiques.
Enfin, la municipalité prie la Régie des eaux de la province de Québec, conformément aux pouvoirs qui lui sont conférés, d’ordonner au conseil municipal de procéder, sans délai, avec les ce, suivant les plans et devis déjà préparés par MM. Langevin, Lefebvre et cie, ingénieurs-conseils, et de voter tous les règlements d’emprunt nécessaires à cette fin.
Après l’adoption de ce règlement, dans les archives, on voit de par les rapports fournis à l’Association des changements des changements notoires s’opérer. À titre d’exemple : dans une note d’information au responsable de l’Association, on parle de 144 à 150 installations nouvelles ou améliorées. Il y a avait là un travail de concertation. Enfin, le ministre d’État de l’époque, responsable de la qualité de l’Environnement, le docteur Victor C. Goldbloom, accompagné du chef du génie sanitaire, M. Tony Le Sauteur, présenta au Cercle des journalistes le montage audiovisuel sur la dépollution du lac Archambault « Eau claire » aux autorités municipales de Saint-Donat et aux présidents des lacs Archambault et Ouareau. De plus, il a remis aux autorités municipales de Saint-Donat un certificat de dépollution. Le lac Archambault a été le premier lac au Québec à avoir été dépollué en passant de la catégorie B, en 1967, à la catégorie A en 1971.
Saviez-vous que...
Les origines de Saint-Donat sont étroitement liées au lac Archambault. Ses débuts s’insèrent au grand mouvement de la colonisation des Laurentides mis de l’avant par le curé Labelle. Ce dernier qui, pour contrer l’émigration des Canadiens-français vers les usines de la Nouvelle-Angleterre travaux de pose d’égouts le long du lac Archambault, du Motel Beaurivage, au Château du lac et mit de l’avant une vaste campagne de colonisation du nord de St-Jérôme. En 1874, le curé Alexandre-Henri Coutu fonda officiellement la paroisse de Saint-Donat affiliée au diocèse de Montréal. Mais la première exploration officielle est faite en 1866 par le curé Provost. Le premier colon fut Joseph Charbonneau en 1869. En 1872, un moulin à scie et un moulin à farine furent construits à la décharge du lac Archambault par les frères Régis, Léandre et Moïse Coutu. Quelles furent les premières familles à s’y établir ? À suivre…
Source : Pierre Forget, Journal Altitude, mars 2011