APELA ASSOCIATION DES PROPRIÉTAIRES DU LAC ARCHAMBAULT
1960 :
Déjà les familles se rassemblent et partagent les mêmes sports aquatiques. Nous profitons tous des activités avec nos familles qui sont assez nombreuses, rare les familles qui ont moins que cinq enfants.
On organise une première régate dans la baie Gaudet dans le bassin sud. Compétition de natation, de canots une activité qui fut le début d’un rassemblement historique. À la suite de cette activité on réalise déjà l’importance de fonder une association. C’est aussi le début des Loisirs du Lac Archambault.
C’est alors que la qualité de l’eau du lac fait surface. Yves Couvrette nous fait part de ses inquiétudes quand il survole le lac il dit voir une trace brune qui part du Manoir des Laurentides et qui traverse une importante distance au milieu du lac. L’eau du lac dégage déjà une odeur nauséabonde. Il est convenu de faire faire une analyse de l’eau. Pierre Brouillet est responsable d’exécuter cette démarche. Dix échantillons sont prélevés le résultat est affolant. 10,000 coliformes dans un seul prélèvement. Le docteur Yvon Baillargon nous informe du résultat. Et c’est parti l’alarme est sonnée. Un groupe de professionnel résident du lac décide d’incorporer une association. On s’informe du côté des États-Unis, et ici c’est au lac Memphrémagog qui a déjà une association.
Marc Boisclair, Yves Couvrette André Poirier, Jacques Simard André Trudeau prépare une charte et c’est parti 1961 qu’est fondée,
L’ASSOCIATION DES PROPRIÉTAIRES DU LAC ARCHAMBAULT
Les pressions auprès de la municipalité deviennent importantes.
Avec la collaboration du ministère de l’environnement du Québec entre autre avec Tony LeSauteur. Saint-Donat fut la première municipalité à adopter des règlements pour la protection de l’environnement.
Des règlements sur les installations septiques furent adoptés pour les hôtels mais aussi pour toutes les résidences autour du lac.
Et c’est alors qu’on aménage de nouveaux bassins pour recevoir les eaux usées et des hôtels et des résidences du village ce fut un système innovateur.
Population grandissante autour du lac
Les terrains ceinturant le lac du coté nord-ouest sont presque totalement propriété de la couronne et sont rendus accessible pour la modique somme de 50.00$ avec des conditions très spécifiques.
C’est vite su et vendu en peut de temps. Les nouveaux propriétaires deviennent membres de l’APELA et voient l’opportunité et la force de frappe de l’APELA.
Les nouveaux propriétaires ont besoin d’un chemin. La municipalité accède à leur demande et ouvrent le chemin Régimbald, Lucien Boutin, Marcel Coté ing. André Coté s’en mêle et petit bout par petit bout le chemin Régimbald part de la route 329 jusqu’à la route 125 nord.
Mais il faut de l’électricité pour tout ce beau monde on change de président et Alcide Leduc aidé de Stuart Vallière chapeautent ce dossier toujours secondé par l’APELA et l’Hydro Québec ont alors un nombre imposants de nouveaux clients.
Loisirs du lac Archambault
Les Loisirs du Lac Archambault sont de plus en plus populaires, Jacques Sauvé en est le président. Et le but des Loisirs, tenir nos enfants occupés mais surtout les initier à la vie au bord du lac, la natation, les plaisirs des embarcations (canots, ski aquatique, etc.) Jean-Jacques Gilbert est notre premier directeur des loisirs. Les activités se tiennent principalement au collège, École secondaire de St-Donat avec l’accord des commissaires on a accès aux installations. Nous enseignons la natation au Parc des Pionniers ou est maintenant le club nautique et c’est là qu’on se rend compte que les enfants se baignent dans le papier de toilette. Horreur heureusement nous avons accès à la piscine de la Pension Ritchie rue Aubin surtout pour les tous petits. L’engouement pour les loisirs dépasse nos attentes.
Des comités se forment les arts plastiques avec Pauline Simard, le ballet jazz avec nul autre que Geneviève Salbain autrefois de ballets de Parisla la natation est sous la haute expertise d’Élisabeth Withall Couvrette championne des jeux du Commonwealth 1952 assistée Jane Forbes et moi-même.
Jean-Guy Morin professeur d’éducation physique à Laval prend la relève dès les années 1967 et y demeure jusqu’en 1975. Un autobus scolaire est mis à la disposition des loisirs afin de vraiment rendre cette activité accessible aux membres du chemin Régimbald et plus. Plus d’une centaine d’enfants sont enregistrés aux loisirs.
1978 sous la présidence de Claudette Richard Tétreault l’APELA change de nom et devient :L’ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DU LAC ARCHAMBAULT.
Régénération des rives
Les interventions continuent à faire leur petit bonhomme de chemin. Une jeune génération prend la relève. Sous la présidence de Pierre François Chapleau le programme des lacs devient une priorité. Avec Tony LeSauteur, fondateur de l’Association des sociétés pour la protection de l’environnement, nous sommes parmi les premières associations à recevoir de l’aide de ce département de l’environnement.
Après un inventaire de la bande riveraine du lac Archambault, il est accepté par le ministère de procéder à la regénération des rives. Le programme des lacs fourni plus de 5000 plants, myriques baumiers, cornouillers, spirées, aulnes, de quoi tenir quelques bénévoles occupés pour la fin de semaine. Sous la surveillance de deux employés du ministère, avec la collaboration d’une quinzaine de propriétaires, nous sommes prêts à commencer le travail. Les propriétés les plus vulnérables sont sélectionnées, c’est-à-dire premièrement les murs de pierres en commençant par André Trudeau, Jacques Michel, Dr. Aeriquidé, Roger Morin, Jacques Matte, les pères St-Sacrement, Lise Sarrasin, puis dans le lac Tire et on terminait chez Brouillet. Nous avons bien essayé de convaincre d’autres propriétaires mais ce fut remis à plus tard….
Il faut dire que les rives du lac étaient quand même assez bien conservées.
Certains terrains qui présentaient des problèmes relatifs à l’environnement ont été identifiés et l’information avait été transmise à la municipalité.
La mission première de L’APELA a toujours été l’environnement et la protection des droits des riverains, nos membres peuvent en témoigner.
L’APELA a toujours participé aux activités municipales et environnementales de notre communauté, le centenaire en 1974, la Fête de L’eau pure, les Week-ends des couleurs, pour en nommer que quelques unes.
En 1980, l’alarme est sonnée, l’APELA est là. Des industriels découvrent une sablière à la tête de la rivière Michel. On exploite cette sablière et jusqu’à cent, oui j’ai bien dit cent 26 roues passent tous les jours sur le chemin Regimbald. Les propriétaires du dit chemin sont inquiets, plusieurs accidents sont déjà survenus. Après avoir constaté la situation problématique le conseil d’administration de l’APELA décide de s’impliquer. Des réunions hebdomadaires au sous-sol du bureau d’information touristique ont eu lieu pendant un an et ont porté fruit. Grâce à Pierre Bertrand, Jacques Cotnoir, Michel Brunet, Richard Bienvenue et quelques avocats propriétaires, dont Jean Langevin, pour en nommer que quelques-uns, accompagnés de la Sûreté du Québec, et avec une stratégie constante, nous avons réussi à faire cesser la circulation des 26 roues sur le chemin Regimbald.
Dans les années 2000, un regroupement des associations a été formé, c’était le début de l’Inter-association. Nous avions une force et nous étions écoutés.
Sous la direction de Lise Desmarais et Émile Robichaud, l’APELA continue son travail de sensibilisation relatif à l’environnement.
De 2006 à 2008, le lac Archambault fait face à sa plus grande menace depuis la problématique des installations septiques de 1961. En effet, au début de l’été, plusieurs riverains font une étrange découverte en voyant sur leur rive une couche flottante verdâtre, qui ressemble à une soupe aux brocolis et qui s’agglutine sur leur plage. Cette couche qui flotte à la surface de l’eau, appelée fleur d’eau de cyanobactéries ou algues bleues, est loin d’être inoffensive pour l’être humain, et d’ailleurs, le Ministère de la Santé empêche la baignade en sa présence. Les activités aquatiques et touristiques sont perturbées, encore une fois le milieu des affaires et la Municipalité comprennent l’importance de la santé des lacs pour la viabilité économique et communautaire de Saint-Donat.
L’APELA, de concert avec la Municipalité redouble d’efforts, afin de contrer l’apparition de la fleur d’eau de cyanobactéries dans nos lacs, mais chaque citoyen a aussi un rôle important, afin de réduire et d’endiguer ce fléau qui contamine nos lacs et restreint nos activités nautiques. Il faut agir avant d’avoir une prolifération massive et récurrente de cyanobactéries.
Nous savons que ces algues bleues carburent au phosphore et que nous pouvons réduire leur croissance en éliminant les sources de phosphore dans l’eau. La revégétalisation des berges est le fer de lance de la stratégie afin d’éviter l’érosion des sols qui apportent par ruissellement vers le lac, le phosphore si apprécié par les cyanobactéries.
La Municipalité réglemente l’obligation de revégétaliser les bords de rives et interdit les engrais riches en phosphate dans les bandes riveraines. L’APELA ne ménage aucun effort pour sensibiliser les riverains au plan d’action, un guide de revégétalisation des rives est préparé et distribué ; un sentier d’interprétation est créé au Parc des Pionniers afin de montrer la façon de renaturaliser les rives dans diverses situations, une journée environnementale au parc des Pionniers avec visite guidée du sentier de la revégétalisation des rives est organisée. La disparition de ce phénomène est le couronnement des efforts de tous et chacun.
Collaboration de l’APELA à la préparation du Plan Vert de la municipalité
La préparation du Plan Vert de la municipalité de Saint-Donat a impliqué la participation de plusieurs intervenants membres du Comité consultatif en environnement. Celui-ci était composé de représentants de la municipalité et d’association de lacs. Trois membres de l’APELA soit M. Richard Bienvenue, M. André Boisclair et M. Louis Drouin ont siégé sur ce comité au cours des années 2011 à 2019 et ont apporté une contribution soutenue à la préparation de ce Plan Vert. Rappelons que celui-ci a pour thèmes l’eau, le sol, la biodiversité, les matières résiduelles, les nuisances sonores et lumineuses, les paysages, l’air et les initiatives municipales environnementales.
Les représentants de l’APELA se sont particulièrement intéressés dans ce plan à l’objectif de préserver la qualité de l’eau des lacs et des cours d’eau et aux actions concrètes proposées, soit le programme de surveillance de la qualité de l’eau des lacs, le programme de caractérisation des rives (rives naturelles ou artificialisées) et le programme de vigilance de l’apparition des plantes envahissantes exotiques telle la myriophylle à épis. Ils se sont aussi particulièrement intéressés à l’objectif de contrôler la qualité des eaux usées rejetées dans l’environnement et aux actions proposées telles l’application du règlement sur les installations septiques, l’amélioration des méthodes de contrôle et d’inspection des installations septiques et la surveillance du bon fonctionnement du système de traitement des eaux usées du village.
L’objectif d’assurer la protection et la mise en valeur des espaces naturels et urbains a aussi été une préoccupation importante pour les représentants de l’APELA sur ce comité. Ils ont particulièrement retenu les actions concrètes proposées telles la mise en œuvre d’un plan de protection des paysages et des sommets de montagnes (par exemple, contrôle de la coupe des arbres, tracé des chemins en fonction de la topographie, intégration architecturale des nouvelles résidences au cadre naturel).
En conclusion, grâce aux centaines de bénévoles qui ont participé à différentes activités depuis soixante ans l’APELA a pu remplir son rôle de protecteur de l’environnement du lac Archambault. Des milliers d’heures de bénévolats au sein de notre communauté riveraine nous a permis de profiter pleinement de ce magnifique joyaux qu’est le lac Archambault et qui ne cesse de gagner en popularité à force d’efforts. Malgré les quelques délinquants, nos rives se portent bien.
La mission de l’APELA est de rester vigilant pour la regénération des rives et la protection de notre environnement.
Suzanne Brouillet
Denis Lemaire
Richard Bienvenue