Grosse victoire des associations de lacs contre le Service de Protection de l’Environnement d’alors

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Avant la création du ministère de l’Environnement, les problèmes d’environnement tombaient sous la juridiction du Service de Protection de l’Environnement, lui-même placé sous l’autorité du ministère des Affaires municipales. Le ministre était donc, à la fois, ministre en titre des Affaires municipales et ministre délégué à l’Environnement.
Toutefois, le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées n’a pas pris naissance avec le Service de Protection de l’Environnement. Non, et au grand dam des avocats de ce service, c’est le règlement né à Saint-Donat, en bordure du lac Archambault, où le Programme des lacs faisait ses premières armes avec la participation des villégiateurs du lac Archambault.

À cette époque, au début des années 1960, la surveillance et le contrôle des installations septiques formaient un service centralisé puisqu’ils relevaient directement des inspecteurs en hygiène publique du ministère de la Santé. Mais au Programme des lacs et au sein de l’Association du lac Archambault, on croyait que pour être efficace, ce nouveau règlement devait être un règlement MUNICIPAL. Plus de 25 ans avant qu’on ne commence à parler de décentralisation, c’est le Programme des lacs et l’Association du lac Archambault qui ont donc réalisé la première grande décentralisation au Québec. Pour les avocats, un règlement municipal, c’était un dérapage inacceptable. Partout ailleurs, dans tous les domaines, tout était contrôlé directement par Québec. Et voilà que, sans autorisation, le Programme des lacs et une association de villégiateurs se mêlaient de basculer l’ordre établi. Les avocats du Service de Protection de l’Environnement ont bien tenté de semer des doutes chez les représentants municipaux, mais ces menaces n’ont pas empêché le Programme des lacs etles associations de villégiateurs de poursuivre leur action, partout au Québec. Résultat : près de 500 municipalités adoptèrent volontairement ce qu’ils appelaient alors le Règlement de Saint-Donat.

Merci à nos pionniers pour ce bel héritage : Tony LeSauteur, Robert Tétreault, Yves Couvrette de l’Apela, Me Claude Simard, Émile Granger, représentant du conseil municipal sur la Commission, Yvon Forget, maire, Jules St-Georges, secrétaire-trésorier de la municipalité, Maurice Nielly, premier inspecteur municipal, et Marcel Masse, député de Montcalm.

Saviez-vous que...
À la boîte à chanson « Le Pacage », au sous-sol de l’auberge Gaudet, la grande majorité de nos chansonniers de l’époque s’y sont produits entre 1964 et 1966. Laissez-moi vous les présenter : le premier groupe fut « Les Cailloux » puis ont suivi « Les Quatre Vingt », Christine Charbonneau, Claude Dubois, Tex Lecor, Claude Gauthier, Pauline Julien, Stéphane Venne, Pierre Calvé, Pierre Létourneau, Guy Godin, Hervé Brousseau, Claude Valade et quatre autres, et non les moindres, qui sont venus à quelques reprises : Jean-Pierre Ferland, Clémence Desrochers, Renée Claude et Jean-Guy Moreau. Merci, André, d’avoir agrémenté nos samedis soir. Quel bonheur d’avoir pu bénéficier du passage de ces grands de la chanson

Source : Pierre Forget, Journal Altitude, juillet 2011