La petite mission de Saint-Émile venait-elle à peine de commencer la construction de sa nouvelle église, en 1898, qu’un drame s’abat sur cette communauté. C’est au cours d’une journée d’automne 1900 que les gens apprennent la disparition de leur curé, l’abbé Joseph-Edmond Joly, premier curé résidant de Saint-Émile.
Les monographies actuelles sur Saint-Émile nous informent qu’il se serait noyé dans une baie du lac des Îles et qu’au printemps de l’année suivante, on aurait découvert son cadavre aux abords du lac.
En relisant mes notes sur cette localité, j’y ai découvert d’autres informations. Jetons donc un nouveau regard sur cette histoire. Premièrement, ont-ils choisi dès le début la thèse de la noyade ? Il semble que non. Voyons un peu le déroulement.
Un détective de renom. Après avoir confirmé la disparition du curé Joly, des recherches sont aussitôt entreprises. Après quelques jours seulement, on retrouve à la dérive sur le lac des Îles au chalet dans lequel on y reconnaît l’un des chapeaux du curé. On croit alors qu’il a été victime d’un accident. Les fouilles cessent quelques jours après cette découverte, les glaces recouvrant progressivement le lac. Cette disparition mystérieuse fait beaucoup jaser au village. C’est le sujet le plus parlé à la boutique de forge d’Émile Grenier.
On met alors sur cette affaire le célèbre détective Peter McCaskill. Et ce n’est pas n’importe qui, ce personnage. Déclinons un peu son identité. Il est surintendant du service secret du Canada. Mais pour la population de Saint-Émile, ce nom ne leur est pas inconnu. C’est ce même McCaskill qui arrêta le 6 novembre 1897, à Rawdon, Tom Nulty dans ce qui est devenu <
Encore aujourd’hui, plusieurs personnes s’en souviennent, la tradition orale ayant fait livraison. On le retrouve (McCaskill) aussi dans la fameuse cause du crime de Saint-Canut avec Cordélia Viau. Faut dire que les fins de siècle ont toujours été difficiles à passer.
Le mobile. Revenons maintenant à notre propos. McCaskill met donc ses limiers à l’ouvrage et déjà, la rumeur veut que le curé Joly ait été assassiné. On rapporte que quelques jours plus tôt il aurait fait part de certaines craintes à l’Archevêché de Montréal. Mais de quoi s’agissait-il ? D’argent ? On raconte que des personnes l’auraient déjà menacé plus d’une fois à ce sujet. D’autre part, le lendemain de sa disparition, une jolie somme d’argent, laissée dans son secrétaire, avait disparu. Selon son testament, il lègue à ses héritiers un montant de 4,000 dollars dont 2,000 dollars devaient servir à la construction de l’église. L’enquête se poursuit. À la fin d’avril 1901, un écho vient du lac. Le curé Poitras, successeur du curé Joly, et M. Deault font la macabre découverte du corps de l’abbé Joly dans une des baies du lac des Îles. Accueillis par des paroissiens sur la grève, on transporte la dépouille dans la grange du presbytère. Le docteur Lafontaine, de Berthier, est chargé de l’enquête du coroner. On avait également eu recours à lui dans l’affaire Nulty. Après examen, il déclare que le curé Joly ne portait aucune trace de violence. Par suite d’autres renseignements fournis aux jurés, ces derniers rendent unanimement le verdict suivant : <
Cours d’initiation à la généalogie. Le début des cours d’initiation à la généalogie se fera le lundi 7 octobre 1991. En tout, cinq cours seront offerts à tous les lundis, de 20h00 à 21h45, et le coût est de 25$ plus T.P.S. Un minimum de 10 personnes est requis pour ce cours. On y étudiera les quatre tableaux qui suivent :
1. La généalogie, <
Pour toute information concernant ce cours, on communique avec Claude Lambert au 424-3720, après 18h00, ou on se réfère à l’horaire des activités socioculturelles de la municipalité de Saint-Donat dans les pages de la présente édition du Journal Altitude. Photo-vignette : Au début du siècle, à la sortie de la messe à St-Émile.
Source : Claude Lambert, anthropologue-historien, Journal Altitude 1350. Septembre 1991