L’histoire commence en 1904, alors que M. Joseph Thibault, achète une presqu’île du Lac Archambault de son beau-père Bruno Godon. Quelques vingt ans plus tard, il y construit une chaleureuse pension : LA PENSION THIBAULT, destinée à recevoir des amateurs de pêche. Ça mordait tellement à l’époque que, paraît-il, il fallait presque se cacher pour empâter (hum ! ces histoires de pêcheurs).
La Pension Thibault servait également de relais pour les premiers villégiateurs qui n’avaient pas de routes pour se rendre à leurs chalets. On devait utiliser des embarcations préalablement amarrées au quai de la pension.
Parmi ces premiers villégiateurs, on compte plusieurs communautés religieuses et prêtres : les Pères St-Sacrement, les Pères de Sainte-Thérèse, le curé Caron de la paroisse Ste-Madeleine d’Outremont, l’abbé Pineault, le curé Jude de la paroisse St-Denis et le chanoine Lionel-Groulx. Jouissant d’un site incomparable, l’établissement à l’architecture imposante attirera tout au long de son histoire, une clientèle des plus diversifiées.
À l’été 1928, la Royal Canadian Air Force, venue réaliser des relevés topographiques dans la région, choisit la Pension Thibault pour y établir son camp de base. Le vaste terrain permettant l’installation de plusieurs tentes et l’accès facile aux hydravions en font un endroit idéal. Imaginons un peu l’effet que cet événement a pu produire à l’époque ébahissement des plus jeunes de voir ces oiseaux à moteur dans le ciel et de les voir flotter sur l’eau. Quant aux plus vieux, c’est l’étonnement de voir ces engins dans leur environnement.
En 1930, M. Thibault vend l’établissement à ses gendres Ovila Villeneuve et HectorBilodeau. La Pension Thibault sera alors rebaptisée Hôtel Lac Archambault, Hôtel Bilodeau et enfin Château du Lac.
A suivre : Le Château du Lac
Source : Pierre Forget, Journal Altitude, mars 2012
Source : Source : Claude Lambert, anthropologue-historien. Journal Altitude, janvier-février 1996.