Première affaire judiciaire à Saint-Donat : 1885
Pierre Aubin contre Léon St-Aubin. Pour le peu qu’il nous est été donné de lire dans l’Étoile du Nord (Joliette) sur cet événement, voyons de plus près de quoi il en retourne. Nous sommes à l’hiver 1885. Léon St-Aubin est décrit comme étant garçon, âgé de 35 ans, chasseur et habitant un petit chantier à Saint-Donat. Bien qu’aucun détail ne soit donné sur Pierre Aubin, nous savons, par le recensement de 1881, qu’il est âgé de 44 ans environ (en 1885) et qu’il est le père de Wilfrid et Honoré Aubin.
Nature de l’accusation. Léon St-Aubin aurait déchargé son fusil sur Pierre Aubin. Sur la plainte de ce dernier, le connétable A.B. Désy se rend à Saint-Donat au cours du mois de décembre pour procéder à l’arrestation de Léon St-Aubin. Le mois suivant, on plaide cette affaire devant la Cour du Banc de la Reine à Joliette. La défense est représentée par l’avocat J.M. Tellier. Après que la Couronne ait fait entendre ses témoins, la défense fait de même et le jury se retire. Après une heure de délibération, le jury tranche avec un verdict de non-culpabilité. C’est tout ce que l’ont sait de cette cause. Était-ce simplement une chicane de voisin ? C’était chose courante à l’époque.
Les familles de Saint-Donat, 1881. Nous poursuivons cette fois avec des noms moins connus. N’oubliez pas, si vous avez des informations sur ces familles, faites-le-moi savoir. Thomas Comtois ; Joseph Lépine marié à Adèle (...), un enfant Carmélia ; Baptiste St-Aubin ; Cléophas Trempe marié à Alphonsine (...) ; Edouard Houde ; Théophile Ouimet, veuf de Philomène Chartrand, enfants : Alexina, Alvinie, Alexandre, Napoléon et Georgina ; François Baril ; Joseph Chartier marié à Souffranie (...), enfants : Francise (sic) et Armina ; Louis Chartier marié à Edmire (...).
Exposition de photos anciennes. Bientôt, un de mes rêves va se réaliser. Vous vous en doutez certainement il s’agit de l’Exposition de photos anciennes sur Saint-Donat qui se tiendra à la fin de novembre à la nouvelle bibliothèque municipale. Elle viendra marquer l’inauguration officielle de ce nouveau bâtiment qui, je l’espère, répondra aux attentes de la population donatienne avide de culture et d’histoire. Je souhaite que cette exposition soit à la hauteur de vos aspirations et que cet événement ouvre la porte à d’autres initiatives du même genre.
J’apprenais dernièrement que M. Georges Clerk, résidant au lac Archambault, restaure présentement une maison de colonisation située route 329, à la Corniche. À vrai dire, elle se trouve sur une partie du chemin primitif qui menait à Saint-Donat au début du siècle. Ce dont les gens se souviennent le plus de celte maison, c’est qu’elle a déjà appartenue à feu Louis Monette, fils de Joseph et de Marie-Louise Byard (sic)., marié à Denise Charbonneau, fille de Régis et de Joséphine Lafleur. Je félicite donc M. Clerk pour cette heureuse initiative, surtout si cette maison est restaurée dans le mêm esprit architectural qui l’a fait naître. Rares auront été les interventions de ce genre à Saint-Donat.
Je me souviens encore du presbytère. D’autre part, je verrais très bien la maison de Louis Monette se transformer en une Maison du Patrimoine. En plus d’abriter des archives de toutes natures, d’être le lieu de diffusion et de conservation de notre patrimoine, l’aménagement d’une salle d’exposition y trouverait une place de choix. Ce qui en ferait en lieu de rencontre pour les étudiants, les gens de chez nous ainsi que pour le tourisme. Ce n’est qu’une suggestion, évidemment.
Nouvelles. Deux petits ouvrages viennent de paraître sur la petite histoire des églises de Notre-Dame-de-la-Merci et de St-Émile (Entrelacs). Le premier, rédigé par les abbés François Lanoue et Hector Geoffroy, fait 20 pages et se vend 5$. Le second, au coût de 2$, compte six pages et a été écrit par l’abbé François Lanoue. Ce sont deux bons amis à moi, et je les félicite de leur intérêt commun pour notre petit coin de pays. Accompagnés de photos et présentés de façon chronologique, vous y trouverez faits et anecdotes sur les difficultés et sacrifices qu’on dû affronter les fondateurs, laïcs et missionnaires, de ces deux paroisses de colonisation pour accueillir l’Église chez eux. Ces deux publications sont en vente aux presbytères des paroisses ci-haut mentionnées et à Saint-Donat au dépanneur l’Oasis et chez Bédard et Béland. À Saint Donat, si vous voulez obtenir une copie de ces ouvrages, vous n’avez qu’à communiquer avec moi au numéro suivant : 424-3720. Encouragez l’histoire de chez nous !
Source : Claude Lambert, anthropologue-historien, Journal Altitude 1350. Novembre 1990.